Risque d’essaimage péritonéal et hystéroscopie diagnostique en cas de cancer de l’endomètre, qu’en est-il? Revue de la littérature en 2013

Risque d’essaimage péritonéal et hystéroscopie diagnostique en cas de cancer de l’endomètre, qu’en est-il? Revue de la littérature en 2013

[Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Notre-Dame, Grand Hôpital de Charleroi]   L’hystéroscopie diagnostique correspond à un examen de seconde intention dans la stratégie diagnostique des métrorragies. En période péri- ou post-ménopausique, elles font suspecter un cancer de l’endomètre, et la réalisation de cet examen soulève la question du risque d’essaimage de cellules néoplasiques dans la cavité péritonéale et des conséquences de ce risque sur l’évolution de la maladie néoplasique. Une revue de la littérature concernant ces deux problématiques nous a paru légitime. Les résultats sont contradictoires, mais suggèrent une augmentation significative du risque de dissémination de cellules néoplasiques dans la cavité péritonéale après la réalisation d’une hystéroscopie diagnostique, bien que de nombreux facteurs interviennent et pourraient moduler ce risque (milieu de distension, pression intra-utérine utilisée, délai entre la réalisation de l’hystéroscopie et le prélèvement de liquide). Les études retrouvées dans la littérature étant le plus souvent incomplètes et de faible puissance statistique, des études prospectives avec randomisation, avec des effectifs de plus grande échelle et des modalités protocolaires plus strictes seraient nécessaires. Par contre, l’ensemble des études ayant analysé l’évolution du pronostic du cancer de l’endomètre en cas d’hystéroscopie diagnostique préopératoire s’accordent sur le fait que le pronostic n’est pas modifié par cette procédure, ce qui illustre la modification de la classification FIGO de 2009 du cancer de l’endomètre, à savoir qu’une cytologie péritonéale positive isolée en cas de cancer limité au corps utérin n’a pas de valeur pronostique aggravante sur la maladie néoplasique. Cette revue de la littérature nous permet de conclure que l’hystéroscopie diagnostique a toute sa place dans la stratégie diagnostique du cancer de l’endomètre avec les avantages de la vision directe sans les risques associés à un examen invasif et sans que le pronostic de la maladie néoplasique soit modifié par sa réalisation.   Published ahead of print.

Derniers commentaires

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    Dr. Jean D’Haens

    Plus de 8.000 Belges se voient diagnostiquer un cancer colorectal chaque année

  • Je suis d’accord. C’est pour cela qu’il faudrait permettre à plus d’étudiants d’accéder à la dermatologie en espérant qu’ils pratiquent de la dermatologie générale et acceptent de pratiquer dans des zones désertiques .

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  • Beaucoup de dermatologues ne font plus que de la dermatologie esthétique et ont abandonné les pathologies dermatologiques. Ceux qui se consacrent aux réelles pathologies sont débordés.
    C’est vraiment dommage.

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