Quinze hôpitaux flamands et bruxellois ont décidé de constituer un réseau commun pour les analyses génétiques en oncologie. Les patients atteints de certains types de cancers sont en effet soumis à un test reposant sur le séquençage de nouvelle génération (Next Generation Sequencing ou NGS) afin d’identifier dans les cellules tumorales des anomalies génétiques telles que des mutations, a rappelé l’UZ Leuven dans un communiqué.
L’UZ Leuven lance en collaboration avec les hôpitaux de Diest, Renaix, Courtrai, Termonde, Alost, Tirlemont, Izegem, Genk (Oost-Limburg), Malines, Lierre, Bonheiden et Vilvorde, avec la clinique Heilig Hart de Louvain et avec les cliniques de l’Europe en région bruxelloise un réseau de séquençage de nouvelle génération. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet-pilote des autorités fédérales visant à développer le recours au NGS, une technique actuellement en pleine évolution.
“La présence d’anomalies génétiques peut revêtir une importance capitale pour le diagnostic correct d’une tumeur ou l’initiation d’un traitement ciblé”, souligne le Pr Gert Matthijs du centre d’hérédité humaine de l’UZ Leuven. “Les nouveaux traitements oncologiques ciblés sont souvent très coûteux et doivent être réservés aux personnes qui en retireront un réel bénéfice. Grâce à un test de génétique moléculaire, le médecin peut déterminer quels patients y sont candidats et contribuer ainsi à la maîtrise des coûts.”
La technique du NGS permet d’examiner simultanément un très grand nombre de fragments d’ADN afin d’y identifier des anomalies éventuelles. Elle sera désormais remboursée dans les pathologies où elle possède une pertinence clinique avérée, comme par exemple les cancers du poumon à un stade avancé. Un réseau offre en outre aux patients la garantie de bénéficier toujours du même service de qualité, quel que soit l’hôpital où se déroule la procédure diagnostique ou le traitement.
Dans le cadre du nouveau réseau, le centre pour l’hérédité humaine et les laboratoires d’anatomie pathologique et de biologie clinique de l’UZ Leuven collaboreront avec les laboratoires d’anatomie pathologique ou de biologie clinique des quatorze autres hôpitaux.
L’initiative développée autour des laboratoires de l’UZ Leuven constitue l’un des dix réseaux belges approuvés le 13 mai par l’Inami. Les autres se concentrent autour des laboratoires de l’hôpital Jessa (Hasselt), de l’AZ Sint-Jan (Bruges), de l’UZ Gent et de l’AZ Delta (Roulers), de l’AZ Sint-Lucas (Gand), de l’hôpital Imelda (Bonheiden), de l’Institut de Pathologie et de Génétique (Charleroi), du CHU Saint-Luc (Bruxelles) et du CHU Liège, de l’UZ Brussel, de l’hôpital Erasme et du HUB-ULB et du groupe M-DNA (Anvers). “Le réseau de l’UZ Gent recouvre treize hôpitaux”, précise Karlien Wouters, attachée de presse de l’établissement. “Les autorités fédérales souhaitent impliquer le plus possible d’hôpitaux dans le projet pilote.”