Stratégies actuelles de vaccination contre le cancer de la prostate

Stratégies actuelles de vaccination contre le cancer de la prostate

[1. Service d’Urologie, UZ Leuven, KUL. 2. Service d’Oncologie, Leiden University Medical Center, Leiden, Pays-Bas]   Contexte: en avril 2010, le premier vaccin contre le cancer de la prostate (CP) a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine. Une étude de phase III a démontré que la survie globale (OS) des patients traités avec des cellules contenant des antigènes tumoraux était nettement supérieure à celle des patients de contrôle. Les résultats d’études avec d’autres vaccins sont attendus avec impatience, consolidant une nouvelle ère dans le traitement des patients atteints d’un CP avancé. Cet article présente une vue d’ensemble des essais actuels de phase II et III concernant l’efficacité et la sûreté des stratégies de vaccination contre le CP. Résultats: trois grandes études randomisées de phase III, dont l’essai IMPACT, ont rassemblé en tout 737 patients pour examiner l’effet du sipuleucel-T (Provenge®). Dans l’essai IMPACT, outre la sûreté du vaccin, un avantage médian en termes de survie de 4,1 mois a pu être démontré pour le groupe de vaccination sipuleucel-T (25,8 mois versus 21,7 mois; p = 0,032). Par contre, deux grands essais de vaccination de phase III avec du GVAX (vaccin composé de cellules tumorales entières) ont été arrêtés prématurément en raison du manque d’effet et même de l’augmentation de la mortalité. D’autres essais de vaccination de phase II ont testé divers types de vaccins dans différents groupes de patients atteints de CP. Il convient de relever l’essai randomisé avec le PROSTVAC-VF, un vaccin basé sur des vecteurs viraux recombinants, où la sûreté du vaccin a pu être démontrée et où un avantage en termes de survie de 8,5 mois a également été observé dans le groupe traité (25,1 mois contre 16,6 mois; p = 0,0061). Conclusion: la vaccination thérapeutique constitue un nouveau paradigme pour le traitement du CP avec des résultats très prometteurs dans plusieurs essais récents. Le chemin est néanmoins encore long. De nouveaux essais sont requis pour mieux identifier le mécanisme de fonctionnement de cette thérapie et répondre aux questions concernant le timing et la place de ce traitement.   Published ahead of print.

Derniers commentaires

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  • Beaucoup de dermatologues ne font plus que de la dermatologie esthétique et ont abandonné les pathologies dermatologiques. Ceux qui se consacrent aux réelles pathologies sont débordés.
    C’est vraiment dommage.

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