Morceaux choisis du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology qui s'est tenu à Chicago du 3 au 7 juin 2016.
Le UK Collaborative Trial of Ovarian Cancer Screening a suivi entre avril 2001 et septembre 2005 un nombre impressionnant de femmes âgées de 50 à 74 ans (n = 202.639) auxquelles a été proposé un dépistage multimodal du cancer de l’ovaire, comprenant notamment le dosage de CA125 (n = 50.640), un dépistage par ultrasons (n = 50.639) ou l’absence de dépistage (n = 101.359)...
La majorité des cancers de l’ovaire sont diagnostiqués à un stade avancé ou récidivent malgré une bonne réponse initiale et développent ainsi une résistance aux dérivés du platine. L’objectif du traitement étant de prolonger la durée et la qualité de vie, les résultats ne sont pas très encourageants à ce titre, ce qui incite à tenter d’identifier les femmes les plus à même de bénéficier de la chimiothérapie...
Le cancer de l’endomètre, le cancer gynécologique le plus fréquent, est généralement de bon pronostic. Mais on ne dispose que de peu de solutions lorsqu’il récidive ou se présente à un stade avancé. Les chimiothérapies n’ont en effet alors qu’un impact modeste, avec des taux de réponse variant de 4 à 25%, le paclitaxel hebdomadaire obtenant le meilleur taux de contrôle...
Les maladies myéloprolifératives, et en particulier la leucémie myéloïde aiguë, ne sont pas faciles à traiter car elles sont très hétérogènes et impliquent de nombreuses voies de signalisation, dont certaines font seulement l’objet de recherches. Le point sur la situation en 2016, sachant que la vérité d’un jour n’est pas nécessairement celle du lendemain...
Selon les cas, les traitements proposés dans le myélome multiple peuvent avoir pour but de faire disparaître les manifestations de la maladie, de contenir son évolution ou d’en traiter les complications pour assurer la meilleure qualité de vie possible. La question qui se pose est cependant de savoir quels sont les patients à traiter, qu’ils soient symptomatiques ou asymptomatiques. Actuellement, les critères CRAB (hypercalcémie, insuffisance rénale, anémie, lésions osseuses) sont toujours d’actualité en faveur de la chimiothérapie, comme l’est la présence d’une infiltration > 60% par des plasmocytes dans la moelle osseuse, un rapport des chaînes légères > 100 et ≥ 2 lésions > 5mm en IRM. D’autres facteurs qui pourraient intervenir sont à l’étude. Enfin, dans certains cas, une autogreffe peut être nécessaire, tandis que chez le patient asymptomatique et indemne de toute insuffisance rénale ou de lésion osseuse, une simple surveillance peut être proposée. Quel pourrait être l’avenir de ces patients? En particulier en cas de myélome indolent...
Une équipe française a développé une application (MoovcareTM) pour la surveillance à distance des sujets atteints de cancer du poumon considérés comme à haut risque de récidive.
Alors que nous sommes encore en train de découvrir le potentiel des biopsies liquides sanguines, un nouveau pas a été franchi avec des biopsies liquides totalement non invasives puisqu'elles se font sur prélèvement de salive.
Le doublet pemetrexed cisplatine est le standard de traitement de première ligne des mésothéliomes pleuraux à un stade avancé. Malheureusement, ce type de cancer touche fréquemment des sujets âgés et/ou trop fragiles pour supporter le cisplatine qui est alors remplacé par le carboplatine. Cette substitution améliore-t-elle véritablement la tolérance et ne se fait-elle pas aux dépends de l'efficacité?
La question de l’arrêt des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) n’est pas récente. Motivée par de multiples raisons (poids du traitement, grossesse, coût sociétal à long terme, toxicité, perte d’adhérence thérapeutique,…), elle avait déjà été évoquée avec l’étude STIM1 TFR...
Goran Ahlgren a présenté les premiers résultats de l’étude SPCG12, un essai randomisé de phase III sur le docétaxel en traitement adjuvant et la survie après une prostatectomie radicale en cas de cancer prostatique à haut risque.
Charles Catton et son équipe ont étudié l’effet d’un schéma radiothérapeutique raccourci en cas de cancer de la prostate localisé.
Bien que l’acétate d’abiratérone combiné à une castration médicale favorise la cytoréduction en cas de cancer prostatique localisé à haut risque, on constate souvent une persistance du cancer. C’est la raison pour laquelle on est constamment à la recherche de meilleurs traitements. Eleni Efstathiou et son équipe ont étudié si l’ajout d’enzalutamide à cette combinaison améliorait les résultats.
Hashim Uddin Ahmed a présenté les résultats de l’étude PROMIS, qui visait à évaluer l’exactitude de l’IRM multiparamétrique (IRM MP) et de la biopsie de la prostate par échographie transrectale (TRUS) chez les hommes affichant des taux de PSA élevés.
Cancer de l’ovaire récurrent L’optimisation de l’intervalle sans traitement après chimiothérapie d’induction et avant le traitement de deuxième ligne est l’un des défis majeurs dans le cancer de l’ovaire. C’est le but du traitement de maintenance, avec pour objectif l’amélioration de la survie et le maintien du contrôle des symptômes. C’est dans ce contexte qu’il faut lire les résultats actualisés de l’étude 19 avec l’olaparib en maintenance. Published ahead of print.
Les possibilités thérapeutiques explosent dans le myélome multiple réfractaire ou en récidive, ce que l’on peut comprendre sans grande difficulté si l’on se rappelle que le développement de cette maladie implique de multiples voies...
La moitié des patients souffrant d’un cancer avancé de la vessie sont trop fragiles pour recevoir le seul traitement susceptible d’allonger leur survie, à savoir le cisplatine. Dans la mesure où l’on sait que les tumeurs urothéliales métastatiques surexpriment PD-L1, il devenait logique de tenter une nouvelle approche pour les prendre en charge...
La protéine delta-like 3 (DLL3) est une nouvelle cible récemment identifiée dans les cancers du poumon à petites cellules (SCLC) au sein desquels elle est surexprimée dans >80% des cas alors qu’on ne la retrouve pas dans les tissus sains...
Il n’est pas fréquent que des études pédiatriques aient les honneurs de la session plénière de l’ASCO. C’est pourtant ce qui s’est produit avec ANBL0532, une étude du Children’s Oncology Group...
IMAB362 est un anticorps chimérique IgG1 hautement spécifique pour CLDN18.2 logiquement utilisé dans les cancers gastriques car la claudine18.2, une protéine nécessaire à la composition des jonctions serrées, y est surexprimée alors qu’on ne la retrouve pas dans les tissus sains...
Alors que le pic d’incidence du glioblastome se situe à 64 ans, le mode de prise en charge des patients âgés de plus de 70 ans n’est pas clairement défini...
Cinq ans de traitement par un inhibiteur de l’aromatase d’emblée ou après 2-5 ans de traitement par tamoxifène est à présent le standard thérapeutique pour les femmes postménopausées avec cancer du sein hormonosensible de stade précoce. Peut-on aller au-delà? Et proposer un inhibiteur de l’aromatase durant cinq années supplémentaires?
Présentés par John van den Bent (Rotterdam), les résultats de l’étude CATNON, réalisée sur 751 patients atteints d’un glioblastome anaplasique, ont montré à quel point la centralisation des études au sein de l’EORTC a du sens quand on se trouve devant un cancer rare.
La chirurgie seule n’assurait qu’un taux de survie de 8% à 5 ans en cas d’adénocarcinome pancréatique. ESPAC-3 avait cependant montré qu’on pouvait faire beaucoup mieux en ajoutant du 5-FU ou de la gemcitabine. Mais les résultats restaient décevants...
Ce sont 15.191 patients souffrant de cancer du poumon (37%), du sein (14%), du côlon (10%), qui se sont prêtés à une analyse sanguine pour déterminer la présence d’ADN tumoral circulant...
Après avoir démontré une équivalence pharmacodynamique et pharmacocinétique au trastuzumab original, le MYL-1401O, un biosimilaire, a été comparé à l’Herceptin® dans un essai de phase 3 qui regroupait 500 patientes avec cancer du sein métastatique HER2+, en association avec un taxane en première ligne thérapeutique...
Les traitements ciblés ne sont pas indiqués dans toutes les situations pour lesquelles ils pourraient être prescrits malgré la présence de mutations spécifiques...
Conçu en deux temps, cet essai de phase 2, qui avait inclus 153 femmes avec cancer épithélial de l’ovaire de stade IIB/III pour recevoir après 3-4 cycles d’une chimiothérapie néoadjuvante basée sur un dérivé de platine, du carboplatine IV ou intrapéritonéal ou du cisplatine intrapéritonéal en plus du paclitaxel IV à J1 puis IP à J8, a vite arrêté le bras cisplatine pour manque d’efficacité et excès de toxicité.
Après avoir recruté via les réseaux sociaux plus de 1.100 patientes avec cancer du sein métastatique, et dont les données histologiques étaient disponibles auprès de leur médecin, une équipe menée par Nikhil Wagle (Dana-Farber) leur a envoyé un kit pour prélèvement salivaire afin d’effectuer une analyse génomique...
Ce sont les résultats en survie à 3 ans de KEYNOTE-001 qu’a présentés Caroline Robert (Villejuif).
CALGB/SWOG 80405, qui comparait le bevacizumab et le cetuximab en première ligne métastatique du cancer colorectal en combinaison avec la chimiothérapie, a permis d’identifier 293 tumeurs situées dans le côlon droit (qui dérive de l’intestin antérieur embryonnaire) et 732 au niveau du côlon gauche (qui dérive de l’intestin postérieur embryonnaire), toutes KRAS wt. Cette distinction semble importante...
Dans une méta-analyse de 13.203 patients inclus dans 351 études de phase I présentée par Maria Schwaederle (San Diego), cette dernière a souligné à quel point l’objectif premier de ces études (la recherche de toxicité) était suranné...
Le rôle des soignants – proches ou non – des patients souffrant de cancer est capital. Mais à quel prix en termes de vécu?
Le développement de nouvelles molécules remarquablement actives en cas de myélome multiple pose la question du rôle de l’auto-transplantation concomitante...
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