Pour Cyrille Touzeau (Nantes), le traitement au long cours par lénalidomide ne devrait pas être conseillé pour plusieurs raisons:
- Il n’existe pas encore de marqueurs pouvant déterminer de manière précise les patients à haut risque.
- Un traitement en continu est susceptible d’induire des résistances
- Le problème de toxicité peut avoir un impact sur la qualité de vie.
- Un traitement en continu génère un cout plus élevé
- Les résultats de POLLUX (mPFS >4 ans en 1ère rechute) pourraient inciter à réserver le lénalidomide pour une ligne de traitement ultérieure.
Pour Philip McCarthy (Buffalo), le traitement de maintenance jusqu’à progression est approuvé par les organes de contrôle (EMA, FDA) et pour quels types patients un traitement de maintenance et à préconiser.
Par ailleurs, même si aucune étude n’a comparé durée fixe vs traitement continu, il a été démontré qu’un traitement continu a un impact positif sur la survie globale. De plus, le coût de ce traitement reste modéré par rapport aux innovations récentes, d’autant que le lénalidomide sera bientôt génériqué.
Il a été demandé à l’audience de voter: alors qu’une majorité avait manifesté une préférence pour le traitement continu au début de session, à la fin du débat une majorité penchait pour un traitement à durée fixe. Ce débat est donc loin d’être clos aussi bien aux USA que dans le reste du monde.
Great Debates in Myeloma: Is definitive duration or indefinite lenalidomide the right choice for maintenance?
NY/ONC/19/0017