Une équipe de scientifiques internationale, dirigée par le professeur Markus Kleinewietfeld de l'Institut flamand pour la biotechnologie (VIB) et de l'Université d'Hasselt, a démontré qu'un régime alimentaire riche en sel permettait d'inhiber la croissance de tumeurs chez les souris. Cette découverte pourrait améliorer les immunothérapies contre le cancer, a souligné mercredi le VIB, dans un communiqué commun avec le centre du VIB de recherche sur l'inflammation, l'UHasselt et des partenaires allemands.
Manger trop de sel provoque de l'hypertension artérielle ou le développement de maladies cardiovasculaires. Mais cela a aussi un impact sur le système immunitaire.
Une consommation élevée de sel embrouille un certain type de cellules immunitaires, les cellules myéloïdes suppressives (MDSC), qui empêchent d'autres cellules immunitaires d'attaquer les tumeurs. Exposées à de hautes concentrations en sel, les MDSC sont empêchées de s'acquitter pleinement de cette tâche, ce qui permet aux autres cellules de s'attaquer aux cellules cancéreuses.
Selon les scientifiques, le fait que les MDSC puissent être forcées d'accomplir une autre fonction offre également des perspectives d'amélioration des traitements.
«Notre découverte est extrêmement intéressante et en même temps étonnante», souligne le Pr. Kleinewietfeld. "De futures études nous aiderons à mieux comprendre les mécanismes biologiques qui sous-tendent" à ce phénomène. «Cela nous permettra d'évaluer le potentiel thérapeutique de nos trouvailles dans le cadre de l'immunothérapie contre le cancer.»
Une haute consommation de sel est aussi liée au cancer de l'estomac, les découvertes de l'étude devront dès lors être confirmées et les mécanismes sous-jacents décortiqués, ajoute le VIB.