Un nerf vague actif permet de se battre plus longtemps contre le cancer (VUB et Odisee)

Les personnes atteintes d'un cancer qui possèdent un nerf vague actif vivent plus longtemps et bénéficient d'une meilleure qualité de vie, selon une récente étude menée par Marijke De Couck, professeure de la VUB et de la Haute école Odisee. Ce nerf, «nervus vagus», régule notamment la «variabilité cardiaque», soit la variation de l'intervalle de temps qui sépare deux battements de cœur consécutifs.

Le nerf vague part du cerveau, descend par le cou et rejoint plusieurs organes vitaux, dont le cœur. Plus la variabilité cardiaque est élevée, mieux c'est pour le corps. Celle-ci est également un indicateur important pour évaluer la santé d'une personne souffrant d'un cancer. Ainsi, les patients avec un nerf vague actif vivent plus longtemps et dans de meilleures conditions car ils ressentent moins la fatigue, l'angoisse, la douleur, la dépression et les infections.

«L'espérance de survie de patients atteints d'un cancer du pancréas métastasé double, de 64 jours à 133,5, si leur variabilité cardiaque est élevée», selon Marijke De Couck.

Le constat est similaire pour d'autres types de cancers, comme celui des poumons, du côlon ou du foie, par exemple. «Chez les patients dont le nerf vague a été sectionné, on observe même un risque plus élevé de cancer du côlon, de la prostate et de l'estomac et plus de décès dus à un cancer du poumon», ajoute M. De Couck.

Des tests sont actuellement en cours pour déterminer comment le nerf vague peut être stimulé pour influencer la variabilité cardiaque. Respirer profondément peut constituer une stimulation.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.