Les patients souffrant d'un cancer ont besoin de discuter avec leur chirurgien même après leur traitement. Or, beaucoup de spécialistes écourtent cette conversation post-opération. La ministre de la Santé publique, Maggie De Block (Open Vld), a ainsi décidé d'octroyer un honoraire plus élevé pour inciter à la discussion, écrit De Standaard mardi. Après une opération, les patients atteints de cancer ont souvent besoin d'un long entretien avec le spécialiste qui a opéré. Or, il ressort d'un récent rapport de l'organisation flamande Kom op tegen Kanker que ces malades ont souvent l'impression d'être une "affaire classée" et que les (faibles) eff ets secondaires de leur traitement ne sont pas toujours suffisamment pris en compte. Tous les spécialistes ne prennent en effet pas le temps nécessaire au suivi de leurs patients. Pour changer cela, la ministre Maggie De Block va injecter deux millions d'euros par an pour les spécialistes qui prennent le temps d'avoir une bonne conversation avec leurs patients. C'est ce qu'elle a annoncé lundi matin à l'événement de l'ASBL Talk Blue Vlaanderen, une association de patients souffrant du cancer du côlon. Mme De Block crée ainsi une nouvelle prestation dans la nomenclature pour les spécialistes (en particulier les chirurgiens, gynécologues et urologues). Pour une "consultation de longue durée après une intervention dans le cadre d'un traitement contre le cancer", ils recevront un honoraire de 44 euros accordé par l'assurance maladie. Le spécialiste peut facturer un tel entretien, qui doit durer au moins une demi-heure, une fois par an et jusqu'à trois ans après le traitement. "Le patient ne devra rien payer en plus", souligne le cabinet de la ministre. La nouvelle mesure entrera en vigueur au début de l'année prochaine. |