Une étude pilote menée par l'UZ Brussel révèle que la radiothérapie guidée par IRM donne des résultats prometteurs pour les cancers de la prostate et du rectum, apprend-on jeudi par voie de communiqué.
Il y a un an, l'établissement hospitalier bruxellois mettait en service le premier IRM-Linac en Belgique, un appareil capable d'irradier les patients avec une grande précision grâce à l'imagerie IRM avant et pendant le traitement. Concrètement, cette technique "signifie une radiothérapie plus ciblée dans un laps de temps plus court, avec moins d'effets secondaires et des chances de guérison plus élevées", explique l'hôpital.
Au total, l"L'UZ Brussel a irradié 204 patients au cours de cette première année, dont 142 patients atteints d'un cancer de la prostate et 31 d'un cancer du rectum (une tumeur située dans la dernière partie du côlon). Les premiers résultats montrent que la radiothérapie guidée par IRM a un impact positif sur la qualité de vie de nombreux patients, notamment ceux atteints d'un cancer de la prostate qui peuvent être traités en 5 jours ouvrables consécutifs. Chez la moitié des patients qui souffrent d'un cancer du rectum, le cancer avait disparu et la chirurgie n'était plus nécessaire.
"Cela a évidemment un impact positif sur la qualité de vie", se réjouit le Pr Mark De Ridder, chef du service de radiothérapie de l'UZ Brussel et coordinateur du programme de soins oncologiques. "En effet, une amputation du rectum est associée à de nombreux effets secondaires gênants, comme de la diarrhée, des douleurs abdominales et de l'incontinence. De plus, un anus artificiel a souvent un effet néfaste sur l'image de soi du patient. Grâce notamment à l'irradiation de haute précision sur MRIdian, la moitié des patients traités ont présenté une réponse complète et la tumeur a disparu", poursuit-il.
Des recherches supplémentaires s'avèrent, néanmoins, nécessaires pour confirmer ces premières données encourageantes.
"Après l'implémentation de la radiothérapie guidée par IRM pour l'irradiation du cancer du côlon et de la prostate, c'est maintenant au tour des tumeurs du sein, du poumon, du foie et du pancréas de pouvoir être traitées par cette technique", ponctue l'UZ Brussel.