Des chercheuses de l'Institut Jules Bordet et de l'Université de Milan, en collaboration avec la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l'Université catholique de Louvain (UCL), ont démontré dans une étude que l'administration de kétorolac, un anti-inflammatoire, avant l'ablation d'une tumeur du sein permettait de réduire les risques de récidive chez les patientes en surpoids, annonce l'institut vendredi.
Le fait de retirer une tumeur primaire induit des changements physiologiques, dont des réactions inflammatoires, suspectées d'activer les cellules cancéreuses déjà dispersées dans le corps avant l'opération. Il existe dès lors un risque de développer des métastases.
Le surpoids et l'obésité sont également considérés comme un facteur favorisant l'inflammation.
Dans leurs travaux, publiés dans le "Journal of the National Cancer Institute", les chercheuses ont donc pris en compte l'indice de masse corporelle (IMC) des patientes. Leurs résultats démontrent que l'administration pré-opératoire de kétorolac est bien associée à une réduction des récidives précoces chez les patientes présentant un IMC élevé.
Le kétorolac est aussi efficace et moins coûteux que les traitements anticancéreux systémiques adjuvants.
"Cette étude pourrait marquer une avancée importante pour nos contrées, ainsi que pour les pays plus pauvres ou moins avancés en matière de traitement contre le cancer du sein", indique l'Institut Jules Bordet.
Ces résultats doivent maintenant être validés dans le cadre d'une étude clinique prospective.