Lutte contre le cancer: la demande pour la thérapie par radioligands va doubler d'ici 2027

La demande pour la thérapie par radioligands (RLT), traitement innovant contre le cancer, devrait doubler d'ici 2027, estiment mercredi les acteurs du monde de la santé et de la recherche contre le cancer à l'origine du "plan d'action RLT". Celui-ci avait été lancé en juin 2024 avec l'objectif d'étendre l'accès à la thérapie par radioligands dans tout le pays.

La RLT est un traitement innovant et ciblé qui utilise la médecine nucléaire pour traiter divers types de cancers avec une très grande précision. Elle combine une molécule qui reconnaît les cellules cancéreuses (le ligand) avec un radio-isotope, dont le but est d'endommager ou de détruire les cellules cancéreuses tout en limitant l'impact sur les cellules saines avoisinantes.

La thérapie par radioligands est actuellement utilisée dans le traitement du cancer de la prostate métastatique et des tumeurs neuroendocrines. Son rôle dans d'autres types de cancer, comme le cancer du sein, fait l'objet de recherches actives. On s'attend donc à voir le nombre de patients ayant recours à la RLT doubler d'ici 2027. Au niveau mondial, la RLT pourrait concerner 16,6 millions de patients d'ici 2040.

La RLT implique un grand nombre d'acteurs différents qui doivent être coordonnés. C'est pourquoi le plan d'actions, baptisé "RLT4BE", a été lancé l'an dernier. Les premières réalisations concrètes sont la création d'un centre de coordination RLT et d'une carte détaillée de la capacité hospitalière belge et de la recherche clinique en RLT.

"En créant un hub de coordination pour la RLT, nous construisons un outil concret pour encourager les collaborations, rationaliser les investissements et mettre en place une infrastructure solide. Cela nous permettra d'anticiper un déploiement croissant de la RLT", déclare Sarah Baatout, directrice adjointe des applications médicales nucléaires au centre de recherche nucléaire SCK CEN.

Plus de 200 essais cliniques avec RLT sont en cours dans le monde, dont une grande partie en Belgique. La première cartographie de la capacité hospitalière et la recherche clinique autour de la RLT permet au hub RLT d'anticiper les évolutions.

"Une bonne vision de la capacité de traitement et d'essais cliniques des centres de médecine nucléaire belges équipés de RLT améliore l'accès des patients et garantit également que nous pourrons continuer à attirer des essais cliniques de l'industrie à l'avenir. La cartographie actuelle contribue donc à renforcer la compétitivité de la Belgique dans le domaine de la RLT", avance Nadia Withofs, médecin nucléaire au CHU de Liège.

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