Les cancers du testicule restent rares, mais ils sont en augmentation chez les 24-35 ans, rapporte la Fondation contre le Cancer dans un communiqué publié jeudi. Un diagnostic précoce peut permettre de conserver une meilleure qualité de vie et des traitements moins agressifs.
Même s'il est peu fréquent en Belgique, le cancer du testicule est l'un des rares cancers dont la fréquence augmente, selon les chiffres du cancer en Belgique en 2020. Ce type de cancer est en général diagnostiqué entre 15 et 44 ans avec un pic vers l'âge de 30 ans. Il peut toutefois survenir plus tôt, en début de puberté, et parfois après 60 ans. Les chiffres montrent que 87 % des cancers du testicule sont diagnost iqués à un stade précoce et que la survie à cinq ans est proche de 98% (2019).
La Fondation contre le Cancer rappelle l'importance de l'auto-examen pour un diagnostic précoce. Elle recommande donc aux hommes concernés de procéder une fois par mois à une autopalpation. Le dépistage précoce augmente les chances de survie et de guérison, qui sont déjà excellentes pour ce cancer; il permet également un traitement plus léger en évitant ou en limitant la chimiothérapie ou la chirurgie.
Parmi les facteurs à risque, la Fondation mentionne, notamment, le fait qu'un ou les deux testicules ne soient pas descendus rapidement dans les bourses après la naissance, le fait d'avoir plusieurs membres de la famille atteints par ce type de cancer ou encore d'avoir déjà eu soi-même un cancer du testicule. Des personnes qui ne présentent aucun facteur de risque peuvent également être atteintes.
Les principaux signaux d'alarme qui invitent à consulter son médecin sont, notamment, l'augmentation de volume d'un testicule, l'apparition d'une petite "boule" indolore à la surface du testicule, le durcissement du testicule à la palpation, la sensation de lourdeur dans le bas-ventre, derrière les bourses ou à l'intérieur même de celles-ci.
Le premier traitement est généralement une intervention chirurgicale visant à retirer le testicule. Dans de rares cas, une chimiothérapie est administrée en premier lieu si le cancer s'est déjà propagé au-delà du testicule au moment du diagnostic. En principe l'ablation d'un testicule n'impacte ni la vie sexuelle ni la fertilité.
Chaque année, le cancer, tous types confondus, touche plus de 71.000 personnes en Belgique.