L'université libre néerlandophone de Bruxelles, la VUB, va mener une recherche sur l'impact du cancer sur les indépendants, avec l'aide de l'organisation de défense des indépendants Unizo et du syndicat SNI. Le but de l'université est de dégager finalement des recommandations pour un soutien adéquat aux travailleurs indépendants touchés.
Evelien Philips, chercheuse au département "psychologie et sciences de l'éducation" de la VUB, sera à la barre. Le constat de base est simple: le nombre d'indépendants augmente en Belgique, et la part des travailleurs atteints d'un cancer au cours de leur carrière également. Or, les indépendants, de par leur statut particulier , auraient des besoins spécifiques dans le cas où ils sont touchés par la maladie. En effet, «pendant leur indisponibilité, ils ne peuvent pas retomber sur le statut social d'un employé», souligne Evelien Philips. «Le retour au travail est également accompagné de défis qui leur sont uniques.»
Une prérecherche auprès de la population belge dans son ensemble a déjà montré que les indépendants ont tendance à attendre plus longtemps avant de se déclarer inaptes au travail, en cas de maladie grave. Ils préféreraient diminuer un peu leurs heures de boulot, mais sans l'interrompre complètement. Au stade de la rémission, ils sont aussi plus prompts que les autres à retourner travailler.