Le remboursement de la congélation du matériel génétique (oncofreezing) est désormais étendu à deux nouveaux groupes de patients, annonce vendredi la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block. Il s'agit des femmes atteintes d'une tumeur bordeline de l'ovaire (non cancéreuse) et des patients souffrant d'une affection hématopoïétique, comme la thalassémie ou la drépanocytose, nécessitant une greffe de cellules souches.
Le remboursement intégral de l'oncofreezing pour les patients atteints d'un cancer est effectif depuis mi-avril 2017, rappelle la ministre. Cela concerne les patients atteints d'un cancer et qui ont de lourds traitements ou des femmes dont les ovaires doivent être préventivement retirés.
Ce remboursement est désormais étendu à deux nouveaux groupes de patients: les femmes atteintes d'une tumeur bordeline de l'ovaire (non cancéreuse) et les patients souffrant d'une affection hématopoïétique, comme la thalassémie ou la drépanocytose, qui nécessitent une greffe de cellules souches. Respectivement une cinquantaine et une vingtaine de patients par an pourraient y avoir recours, selon les estimations.
Ce procédé est principalement utilisé pour les jeunes patients dont le traitement pourrait altérer la fertilité. Du matériel génétique de reproduction (ovocytes, spermatozoïdes, tissus testiculaires ou ovariens) est prélevé, congelé et conservé. "Si après leur traitement, ils souhaitent concrétiser leur désir d'enfant, c'est encore tout à fait possible", souligne Maggie De Block.
L'oncofreezing de sperme, de tissu testiculaire ou ovarien représente un coût de 1.300 euros, qui grimpe à 3.400 euros pour les ovocytes. Un budget de 4 millions d'euros est débloqué sur base annuelle pour couvrir ces remboursements.
Entre la mi-avril 2017 et la mi-janvier 2018, 303 patients atteints d'un cancer ont fait congeler leur matériel génétique destiné à la reproduction.