Une forme d'immunothérapie relativement récente en Belgique, utilisant des lymphocytes T génétiquement modifiés pour former des cellules «CAR-T», est remboursée à partir du 1er juin dans le cadre du traitement de la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) chez les enfants et jeunes et du lymphome diffus à grandes cellules B chez les adultes, informe jeudi le cabinet de la ministre de la Santé publique.
Le remboursement de ce traitement, dans le cas où aucun autre traitement ne fonctionne suffisamment, «offre une nouvelle perspective aux patients pour lesquels, jusqu'à récemment, il n'y avait plus d'options thérapeutiques», se réjouit la ministre Maggie De Block, via communiqué.
Le remboursement devrait concerner une cinquantaine de patients lors de la première année, et davantage encore (90) la deuxième.
Le traitement est «coûteux» selon une hématologue de l'hôpital universitaire de Gand, le professeur Tessa Kerra, citée dans le communiqué du cabinet. Il a également «des effets secondaires». «Mais c'est un nouveau pas en avant dans la lutte contre le cancer», ajoute la spécialiste.
Les hôpitaux actuellement reconnus comme centres spécialisés pour effectuer un tel traitement par cellules CAR-T sont les Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, le CHU de Liège - site Sart Tilman, et l'UZ Gent et l'UZ Leuven en Flandre. La leucémie aiguë lymphoblastique et le lymphome diffus à grandes cellules B sont deux formes de cancer du sang, la première touchant surtout un jeune public et le second les personnes âgées.