L'arrêté de Maggie De Block sur le remboursement des dépistages du cancer du sein sera réexaminé lundi par le Comité de l'assurance et la Commission nationale médico-mutualiste de l'Inami, a indiqué ce jeudi la ministre De Block à la Chambre.
La ministre Open Vld a été prise sous le feu des questions de l'opposition francophone à la Chambre. Daniel Senesael (PS), Véronique Caprasse (DéFI), Muriel Gerkens (Ecolo) et Catherine Fonck (cdH) ont dénoncé la façon dont la ministre a procédé en tout ou partie de la décision prise.
Face à la bronca francophone, la ministre a annoncé la suspension d'un arrêté passé en catimini, selon ses détracteurs, au Moniteur belge le 26 février. Fait inhabituel, même le MR, partenaire de majorité, a également annoncé qu'il ne soutenait pas le texte dont il regrettait l'adoption sans concertation au sein du gouvernement.
La ministre s'est vue reprocher de ne pas tenir compte de la situation dans la partie francophone du pays, où les habitudes en matière de dépistage du cancer du sein sont différentes de la Flandre.
"Nous ne vous reprochons pas d'être au chevet des femmes flamandes mais de ne pas être aux côtés des femmes en Wallonie", a expliqué Daniel Senesael (PS).
La ministre a fait remarquer que cet arrêté est le fruit d'une longue concertation, fondée sur des études internationales et un rapport du KCE. Elle a en outre rappelé que les modifications de nomenclature des remboursements ne devaient pas passer au conseil des ministres.
Enfin, Madame De Block juge particulièrement injustes les attaques dont elle fait l'objet. Elle a dénoncé des "coups bas" inspirés par des motifs politiques "sur le dos des femmes vulnérables".