Près d'1,2 million de personnes sont décédées d'un cancer dans l'UE à 28 (avec le Royaume-Uni) en 2016, selon des statistiques rappelées par Eurostat mardi à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer. Le cancer, deuxième cause de mortalité en Europe après les maladies cardiovasculaires, était ainsi responsable cette année-là de 26% de tous les décès enregistrés à travers l'UE, causant 656.100 morts chez les hommes et 511.600 chez les femmes.
La fréquence des décès liés aux cancers est très variable d'un pays à l'autre, ressort-il des données compilées par Eurostat. Des 27 membres actuels de l'Union, le taux de mortalité standardisé le plus inquiétant est constaté en Hongrie avec 345 décès dus au cancer par 100.000 habitants, devant la Croatie (334) et la Slovaquie (315). Le taux de mortalité standardisé est un taux de mortalité ajusté en fonction d'une distribution standard par âge, ce qui efface les effets de pyramides des âges différentes d'un pays à l'autre.
La Belgique (247), ainsi que la France (244), l'Allemagne (253) et le Luxembourg (235), sont sous la moyenne globale européenne de 257 (mais pas les Pays-Bas, avec 285).
Dans l'ensemble, on observe que c'est dans les pays de la Méditerranée et dans certains pays nordiques (Finlande et Suède) que le taux standardisé de décès par cancer est le plus bas. Chypre affiche la meilleure statistique avec 194 décès dus au cancer par 100.000 habitants.
Selon une communication de la Commission européenne, les cas de cancer pourraient doubler d'ici 2035 dans l'UE, alors que 40 % des cas de cancer peuvent être évités. La réduction du risque passe notamment, comme le liste un "code européen contre le cancer", par de l'exercice physique régulier, l'arrêt du tabagisme, une alimentation saine et un dépistage efficace.