Une dizaine de centres hospitaliers belges vont participer à une nouvelle étude clinique internationale, My PeBS (My Personal Breast Cancer Screening) visant à évaluer les bénéfices d'un dépistage du cancer du sein personnalisé dont la fréquence et les modalités seront adaptées au risque individuel de chaque femme, a indiqué lundi l'Institut Jules Bordet, qui en est le coordonnateur en Belgique. 85.000 femmes volontaires âgées de 40 à 70 ans et n'ayant jamais eu de cancer du sein sont appelées à participer.
Cette stratégie de dépistage personnalisé compte pallier certaines limites du programme actuel de suivi médical basé sur un seul et unique facteur de risque: l'âge (toutes les femmes de 50 à 69 ans). Un examen certes efficace, mais qui comporte des inconvénients tels que le surdiagnostic (le fait de trouver et de traiter des tumeurs qui n'auraient pas posé problème), les cancers d'intervalle (les cancers qui n'ont pas été détectés entre deux examens de dépistage) ou les faux positifs.
Or, il est aujourd'hui possible d'établir un suivi médical avec des modalités adaptées au risque individuel de chaque femme, en tenant en compte de facteurs de risque plus variés tels que la densité du tissu mammaire, les antécédents personnels, le style de vie ou encore la constitution génétique. Cette stratégie plus individualisée devrait permettre d'améliorer l'efficacité du dépistage organisé, tout en diminuant ses inconvénients.
L'étude My PeBS, qui se déroule conjointement dans six pays (Belgique, France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, Israël) et est coordonnée par la fédération française Unicancer, vise à évaluer les bénéfices d'une telle stratégie de suivi pour pouvoir, dans un futur proche, proposer des recommandations européennes afin d'améliorer le dépistage organisé.
Pour l'ensemble de l'étude, 85.000 femmes sont appelées à participer dans les pays concernés. En Belgique, les volontaires peuvent se signaler auprès des centres participants que sont l'Institut Jules Bordet, le CHU Saint-Pierre, le CHU Brugmann, le site Ixelles des Hôpitaux Iris Sud, l'UZ Brussel, le Chirec Delta, les cliniques universitaires Saint-Luc, l'UZ Leuven, le centre de sénologie Drs Crevecoeur et le centre hospitalier de Wallonie Picarde.
Derniers commentaires
Maria-Irina NICA
30 aout 2021Bonjour
Une petite précision : un cancer d'intervalle est un cancer qui apparait endéans les 2 ans après une mammographie négative.
Donc soit un cancer nouveau soit parfois, un cancer visible mais non reconnu (" minimal sign")
bon travail
Dr H. Nagoda
Danielle Ureel
30 aout 2021pourquoi limiter à 70 ans alors que l'espérance de vie augmente et qu'à cet âge des femmes prennent encore un THS et ont encore souvent des seins denses irradiés par un plus grand nombre de mammographies par Tomosynthèse et ont subi des biopsies négatives pour fibro-kystes mais source d'Hamartomes
ureeld@gmail.com