Une équipe de chercheurs de la VUB a mis au point un nouveau protocole permettant de déterminer si une opération est nécessaire lorsqu'un patient souffre d'un cancer du rectum. Basé sur l'intelligence artificielle, il devrait permettre, dans certains cas, d'éviter les interventions chirurgicales et leurs lourdes conséquences, a annoncé l'université mardi par voie de communiqué.
Les chercheurs des groupes TROP (Translational Radiation, Oncology and Palliative Care) et BISI (Biostatistics and medical informatics) insistent sur les conséquences potentiellement lourdes d'une opération d'un cancer du rectum. "Il est parfois difficile d'épargner le sphincter, avec toutes les conséquences que cela implique", explique Inès Dufait, chercheuse postdoctorante. "Malheureusement, la majorité des patients opérés, où le sphincter n'a pas été retiré, sont toujours confrontés à divers effets secondaires et souffrent, par exemple, d'incontinence, de difficultés à aller aux toilettes, de beaucoup de gaz dans les intestins et de crampes qui peuvent persister pendant plus de dix ans".
Le nouveau protocole mis sur pied par les chercheurs permet d'évaluer, grâce à l'intelligence artificielle, la réaction des patients aux traitements tels que la chimiothérapie et la radiothérapie afin d'éviter, potentiellement, une opération. Les prévisions sont correctes pour 75 à 80% des patients, selon les chercheurs. Ce protocole a été développé sur base des données des patients qui ont déjà été traités et sont désormais en phase de test.
Les scientifiques vont maintenant évaluer leur découverte auprès de patients souffrant d'un cancer du rectum localement avancé et qui se trouvent au début de leur traitement. Une demande de financement a été introduite par le groupe de chercheurs à la fondation contre le cancer flamande "Kom op tegen kanker" pour mener à bien ce projet.
Le cancer du rectum est localisé sur les quinze derniers centimètres du gros intestin et est diagnostiqué dans près d'un tiers des cancers affectant le gros intestin.