«BIG against breast cancer», qui rassemble des chercheurs dont la mission consiste à trouver des remèdes contre le cancer du sein, fête ses 20 ans cette année.
L'occasion pour l'association internationale de retracer son parcours et d'annoncer les défis à venir, en présence de la reine Mathilde, sa présidente d'honneur. A l'heure actuelle, plus de 30 études cliniques et plusieurs programmes de recherches sont en cours ou en voie de développement sous l'égide de cette communauté scientifique.
Selon les derniers chiffres comptabilisés, en 2018, le cancer du sein était de loin le cancer le plus fréquent chez les femmes (24 %), avec 2,1 millions de personnes diagnostiquées et pa s moins de 627.000 décès (72 décès/heure) dans le monde, 98.755 en Europe. Pour le dire brièvement, c'est le cancer qui tue le plus en nombre absolu.
Les taux d'incidence du cancer du sein sont les plus élevés dans les régions dites développées (Australie, Nouvelle-Zélande, Europe -404.920 cas- et Amérique du Nord), sachant que le record mondial est détenu par la Belgique avec 188 cas sur 100.000 femmes.
Mais on observe une baisse des taux de mortalité grâce à la recherche et aux traitements plus personnalisés. BIG, réseau international (présent dans une cinquantaine de pays et sur les six continents) et dont le siège est à Bruxelles, joue aussi un rôle dans cette spirale positive.
Cette association a été lancée en 1999. «Dans les années 90', la recherche sur le cancer du sein en Europe était extrêmement morcelée, des équipes universitaires menaient de nombreuses études similaires mais sans interagir pour faciliter la collaboration. Quand on diagnostiquait une tumeur chez une patiente, il y avait très peu d'options de traitement... C'est alors que nous avons eu l'idée de mutualiser les efforts et de créer une alliance entre chercheurs internationaux», retrace Martine Piccart, oncologue à l'Institut Jules Bordet et cofondatrice de l'asbl BIG.
Aujourd'hui, plus de 30 études cliniques et plusieurs programmes de recherches sont pilotés par cette association, qui impliquent environ 95.000 patientes. Ces travaux se concentrent désormais sur des groupes-cibles présentant des mutations génétiques spécifiques dans le but de développer des traitements anticancéreux de plus en plus personnalisés et précis.
Les chercheurs recueillent également des échantillons biologiques, dans l'espoir qu'ils puissent aider à mieux comprendre la biologie des tumeurs, d'ici quelques années.
BIG a investi 97 millions d'euros dans sa lutte contre le cancer du sein, entre 2012 et 2018.